Dire ou ne pas dire… là est la question !

Où comment dire des choses embarrassantes

Dernièrement, j’ai participé à l’émission d’Isabelle Maréchal sur le thème de la « proxémie »… Vous savez… cet espace invisible de protection que nous aimons préserver autour de nous et qui sera plus ou moins grand selon le contexte, les personnes, les circonstances, la culture, etc.

Quelquefois, ils nous arrivent de ressentir que des personnes « envahissent »  cet espace vital en se rapprochant trop près de nous.

Vous éprouvez alors un inconfort, plus ou moins important, parfois même allant jusqu’au malaise. Car vous avez l’impression qu’elle vous « colle », pénètre votre intimité.

La personne en face ne le fait peut-être pas sciemment, ne s’en rend peut-être pas compte (surtout si son besoin d’espace à elle est plus petit). Mais le ressenti est là, désagréable.

La question s’est alors posée : est-ce que nous pouvons le dire et comment ? Pour ma part, je suis persuadée que tout peut se dire, à 3 conditions primordiales :

  1. de tenir compte de certaines règles  de communication

  • employer les « bons mots »
  • le dire au bon moment (pour que ça soit entendu)
  • à la personne concernée (si elle peut résoudre le problème)
  • dans un rapport gagnant–gagnant ou constructif.

J’insiste là dessus  ! Sinon, vous créez le terreau pour de nouveaux conflits.

  1. d’avoir un certain lien de connaissance et/ou d’indépendance avec la personne concernée

Je reprends l’exemple de la proxémie. Si je ne connais pas la personne et si je suis indépendante : elle n’est pas mon employée, mon patron, le chef du gouvernement ou du pays, elle n’occupe pas une fonction de pouvoir, etc… et qu’elle empiète sur ma « bulle », je vais lui demander de respecter mon espace vital.

De la même manière, si nous avons un rapport d’amitié et de confiance mutuelle.

  1. d’utiliser son bon sens

L’enjeu attaché à la situation est important. Il est nécessaire de choisir ses batailles.

  • Est-ce que je vais être amenée à côtoyer la personne régulièrement, souvent ?
  • Est-ce que le malaise que j’éprouve va nuire à ma présentation ? mon travail ? mon objectif ? la relation ?
  • quelles seront les conséquences, à priori, de mon intervention ?

Un autre point important sur lequel je veux insister : les mots pour le dire !
Il ne s’agit pas d’employer forcément des tournures politiquement correctes avec tout un chacun.

Au cours de l’émission, j’ai rapporté l’expression : « tu as une haleine  de cheval » que j’avais entendu de la bouche de jeunes gars plein de testostérone qui se taquinaient entre eux.

Et en même temps, ils se prévenaient. Bien sur, ce n’est pas l’expression la plus élégante qui soit, j’en conviens.

Mais il est évident que le langage des jeunes ne sera pas le même que celui d’une personne mature. Ils ne se sentiront pas concernés si nous utilisons un vocabulaire élaboré ne correspondant pas à leur « culture ». Et inversement !

Cela doit-il nous empêcher de dénoncer un fait : NON ! Je ne suis pas pour la politique de l’autruche.

Le non-dit fait beaucoup plus de mal et est beaucoup plus violent que dire les choses maladroitement dans un but constructif.

(J’élimine évidemment de ce schéma, la violence verbale qui, pour moi, n’est pas « dire » mais « agresser ».)

Et effectivement, je serais vexée, triste, frustrée, s’il y avait quelque chose dans mon comportement, mon attitude, ma physiologie, etc… qui pouvait me gêner, me porter préjudice, m’attirer des moqueries, des commentaires dans mon dos, des relations distantes et qu’on ne me le dise pas.

Imaginez – et je suis presque certaine que la plupart d’entre vous, vous avez déjà vécu ce genre « d’expériences » – imaginez donc, que vous sortiez de la salle de bain avec votre jupe relevée car prise dans votre sous-vêtement, votre chemise mal boutonnée, votre braguette pas remontée, etc.

Je ne sais pas pour vous, mais moi je préfère le savoir même si je ressens un peu de gêne passagère plutôt que de ressentir de la honte, du mal-être, d’avoir envie de me cacher six pieds sous terre lorsque je m’en rendrais compte.

Idem pour la mauvaise haleine, la transpiration, etc…

Et vous ?

Avant de finir, j’aimerais rappeler une base fondamentale dans les relations humaines : la règle des 3 R. 

C’est à dire :

  • Respect de soi
  • Respect de l’autre
  • Responsabilité

Je pense qu’il est très important de se respecter. Ce n’est pas toujours facile, je vous l’accorde. Nous avons beaucoup plus d’aisance, en général, à respecter l’autre  que nous-même. Mais si nous ne le faisons pas, nous ne nous montrons pas responsables !

Sur ce, je vous souhaite un bon mois plein de belles rencontres à la juste proxémie.

P.S : J’aimerais vous demander votre avis, vos témoignages sur ce sujet. Vous est-il arrivé des expériences similaires ?
Une bonne âme vous a-t’elle prévenue? Comment l’avez-vous reçu ? Comment alors l’avez-vous vécu ?

Inversement : Avez-vous déjà prévenue une personne ? Comment l’avez-vous fait ?

Merci d’avance à tous ceux et celles qui me partageront leurs expériences

Jacqueline ARBOGAST

contact@jarbogast.com
Auteure, coach, conférencière, formatrice, thérapeute

Ma mission est d’inspirer le plus de personnes à rebondir et bien vivre leur vie !

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