La journée de l’homme … ou comment faire la part des choses ?
Hier, c’était la journée de l’homme…
Pas avec un grand H, dans le sens : Être Humain, mais bien celle de l’autre sexe (je parle par rapport à moi évidemment !).
Je pensais en profiter pour mettre les hommes à l’honneur dans ma chronique d’aujourd’hui et souligner cet anniversaire : cela fait 20 ans que cette journée a été créée !
C’est alors que j’entends, sur les ondes, des informations choquantes concernant 2 hommes connus dans le monde de la culture québécoise : Gilbert Rozon et Éric Salvail. Des allégations d’inconduite sexuelle sont portées contre eux. Il y a une plainte déposée contre Mr Rozon. Et seulement quelques jours après l’affaire Harvey Weinstein.
Quelle ironie…
Je me sens découragée, abattue…
Vous qui me lisez régulièrement, qui écoutez ou regardez mes chroniques radio ou assistez à mes conférences, vous connaissez mon amour pour l’être humain !
Aussi, à cette occasion, j’avais envie de faire une belle place aux hommes car très souvent, je parle des femmes et aux femmes plus spécifiquement !
Et comme les hommes représentent la moitié de la population, soient environ 3 milliards et demi de personnes dans le monde, cela valait la peine de se pencher sur leur « cas », n’est-ce pas ?…
Et voilà que ces bombes sont lâchées… Je me sens démunie, figée, bloquée … Que faire ?
Je décide de laisser aller, de changer de sujet pour ma chronique. Je me sens à contre courant de vouloir dire du bien des hommes dans ce contexte.
Et puis, la nuit portant conseil, j’ai changé d’avis ! Je me suis dit qu’au contraire, je devrais en parler !
Ces évènements si malheureux risquent de jeter l’opprobre sur toute la gente masculine.
Il va y avoir des généralisations abusives sur les médias sociaux, dans les discussions, les commentaires.
Les hommes vont être globalement mal jugés.
C’était donc le moment où jamais de faire la part des choses et parler des hommes d’un autre point de vue. De contrebalancer ce « beurk ». De les voir avec leurs qualités, leur apport, leurs atouts.
Alors voici…
Tout d’abord, pourquoi, une journée de l’homme ? Quel en est le but ?
À priori, l’homme, c’est le sexe fort, le dominateur, celui qui a tous les pouvoirs, qui dirige, contrôle, impose…
Il est majoritaire dans beaucoup de domaines clefs pour le fonctionnement de la société : politique, légal, entreprenariat, etc…
Il a un comportement macho, ne sait pas communiquer, il est excessif dans de nombreuses sphères…
J’en passe et des meilleurs sur tous les clichés entourant les hommes.
Comment se fait-il qu’il y ait eu ce besoin, dans le monde entier, de créer cette journée ?
Car elle existe depuis 20 ans, elle a été créée en 1997 !
Même si peu de personnes sont au courant de son existence, ce qui m’étonne beaucoup, je pense qu’effectivement, elle a son rôle à jouer.
En fait, selon Wikipédia, la journée internationale de l’homme a défini plusieurs objectifs quant à son action :
- promouvoir les modèles masculins positifs, pas uniquement les stars de cinéma et les vedettes du sport, mais les ordinaires comme les hommes de classe ouvrière qui vivent leurs vies de façon honorable et honnête.
- célébrer les contributions positives des hommes à la société, à la communauté, à la famille, au mariage, aux soins des enfants et à l’environnement
- se concentrer sur la santé et le bienêtre des hommes : socialement, émotivement, physiquement, sexuellement et spirituellement.
- dévoiler la discrimination contre les hommes : dans les secteurs des services sociaux, des attitudes sociales, des attentes, de la loi et des sanctions judiciaires.
- améliorer les relations entre les sexes et pour promouvoir l’égalité.
- créer un monde plus certain et meilleur : là où les gens peuvent vivre en pleine sécurité et grandir en vivant leur plein potentiel.
Et cela me plait beaucoup car…
- J’ai connu des hommes malheureux, profondément blessés, diminués, pour ne pas dire « castrés » par d’autres : parents, enseignant(e)s, éducateur(e)s…
- J’ai aidé des hommes qui se faisaient rabaisser par leurs pairs et leurs pères
- J’ai entendu des récits où ce sont eux, qui vivaient de la violence physique et psychique.
- J’ai accompagné des hommes brisés par des ruptures, des séparations, des deuils.
- J’ai eu des hommes suicidaires dans ma clientèle
J’ai également découvert qu’il existait :
- des femmes qui étaient capables de rendre leur compagnon « fou » en le « titillant », l’exaspérant, le poussant à bout jusqu’à ce qu’il « craque », qu’il sorte de ses gonds et réagisse par de l’agressivité.
- des mères qui torturaient leur enfant et cela me rappelait le livre de Jules Renard : « Poil de Carotte »
- des proches qui maltraitaient, voire martyrisaient leurs conjoints, leurs parents, leurs frères, etc…
Attention ! Je veux être très claire aujourd’hui.
Le fait de soulever ce point, de mettre à jour ces attitudes inacceptables, ne me fait pas prendre partie de l’homme contre la femme !
Cela n’enlève rien au combat que doivent mener les femmes pour être reconnues et respectées à tous les niveaux et partout dans le monde.
Je ne me situe pas dans : je suis pour l’un, donc contre l’autre.
Par contre, je suis contre toutes formes de maltraitances, quel qu’elle soit, et vis-à-vis de tout être vivant, sans sélection d’âge, de sexe, de religion, etc…
J’aimerais vous parler d’une expérience qui a duré plusieurs années.
Pendant presque 10 ans, j’ai animé des ateliers dans un centre communautaire qui était côtoyé essentiellement par des femmes. La plupart d’entre elles étaient « maganées », car venant de milieux défavorisés, violents, dysfonctionnels.
Et leurs expériences « masculines » étaient pour la majorité, très négatives.
Et du coup, elles voyaient les hommes au mieux seulement comme des géniteurs et des pourvoyeurs et au pire comme des agresseurs, des violeurs, des menteurs, etc… J’en passe et des meilleures. Elles entretenaient avec eux un rapport d’amour haine, cherchant à s’en « débarrasser » de leur vie, tout en espérant connaître l’amour et des relations saines avec eux.
Leurs relations étaient dysfonctionnelles et cela accentuait leurs préjugés.
J’ai donc travaillé durant plusieurs sessions à leur montrer, voire démontrer, que l’homme n’est pas le diable en personne !
Il n’est pas sur terre pour rien !
Il a son rôle à jouer.
Il a des caractéristiques qui lui sont propres et complémentaires à celles de la femme. Je leur ai proposé de voir tout le positif dans l’homme, de remarquer leurs atouts, plutôt de s’accrocher à leurs faiblesses d’apprécier leurs gestes plutôt que de se plaindre de leurs manques.
Et surtout, j’ai travaillé leur image idéalisée de l’homme.
Elles avaient toutes en elle l’image « du prince charmant » et ne pouvaient pas supporter qu’il ait un défaut, une faille et ne soit pas parfait !
Alors qu’elles mêmes étaient si parfaitement imparfaites…
Je suis persuadée au plus profond de moi, que s’il existe des hommes et des femmes sur terre, c’est qu’il y a de bonnes raisons à cela.
Et que de se mettre dans la rivalité avec l’autre sexe, plutôt que dans la complémentarité, ne mènera pas à grand chose de positif.
Nous avons des caractéristiques physiques, psychiques, neurologiques, biologiques différentes.
Vouloir donner une supériorité à l’un ou à l’autre me paraît aussi inutile et peu constructif que de dire que les yeux marrons sont mieux que les yeux bleus ou inversement.
Il y a des personnes qui ont des attitudes inacceptables, des comportements révoltants, des manières d’être au monde qui ne devraient pas exister.
Ce n’est pas réservé aux hommes, malheureusement. Même si c’est plus fréquent de leur part.
Mais cela ne doit pas nous faire oublier les autres hommes, ceux qui font du bien autour d’eux, ceux qui sont présents dans les coups durs, ce qui donnent leur vie pour les autres.
Alors je pourrais vous citer des personnages très connus comme :
Martin Luther King, l’Abbé Pierre, Gandhi, et Nelson Mandela pour leur action humaine.
Il existe par ailleurs des livres consacrés à des hommes à qui, longtemps après leur mort, on a donné le nom de « Grands Hommes » parce qu’ils ont accompli, à eux seuls, des prodiges qui resteront à jamais dans la mémoire de l’humanité. Il y a :
- des conquérants comme Alexandre le Grand, Genghis Khan
- des explorateurs comme Christophe Colomb, Vasco de Gama, Magellan
- des savants comme Albert Einstein, Louis Pasteur
- des artistes comme Picasso, Michel Ange, Beethoven, Mozart, Elvis Presley
- des héros comme Spartacus
- des génies comme Léonard de Vinci
- des philosophes comme Confucius, Platon
- des inventeurs comme Gustave Eiffel, Newton
- etc…
Mais il y a aussi des anonymes dont on parle peu et qui œuvrent tous les jours, dans leur quartier, leur communauté, leur métier et donnent leur temps, leur énergie, leur savoir être et leur savoir faire pour un monde meilleur. Des hommes qui, comme les pompiers au moment du 11 septembre 2001, vont donner leur vie pour en sauver d’autres.
C’est de tous ces hommes dont je veux me remplir !
C’est de ceux là dont je veux me souvenir.
Ce sont ces hommes là que je veux connaître, côtoyer, rencontrer.
Et je vous invite à faire de même ! Et ne pas tomber dans les clichés. Et simplement :
- d’encourager le côté positif et sain des hommes qui vous entourent
- de remarquer leurs beaux gestes, leurs petites attentions, leurs réalisations
- de développer avec eux des relations saines, riches et respectueuses
- d’avoir un regard porteur qui permet de développer les complémentarités
Et pour vous, Messieurs, donnez-vous le défi de vous faire connaître sous votre meilleur jour avec toutes vos capacités, vos atouts, votre richesse !
Et si :
- vous avez des difficultés dans votre vie
- vous vivez des passages de vie douloureux
- vous manifestez des comportements négatifs
- vous en avez assez de vous battre sans résultat
Vous pouvez toujours écouter la dernière rediffusion de mon webinaire gratuit sur « Comment rebondir ? » en cliquant ici, ou vous procurer directement la formation en ligne :
Jacqueline Arbogast (514) 3213666