Tous les jours, continuellement, vous faîtes des choix dans tous les domaines
de votre vie. Sans arrêt !
Cela commence dès le réveil : vous choisissez de vous lever ou non, à telle heure, de vous habiller avec la tenue A ou la tenue B, de boire votre café avant de partir ou durant le trajet, et ainsi de suite.
Tout au long de la journée, vous n’allez pas cesser de faire des choix !
Répondre ou non au téléphone, prendre la salade plutôt que le potage sur le menu, permettre ou non à votre enfant d’aller jouer avec son ami, contacter tel ou tel client, s’inscrire à telle activité plutôt que telle autre, aider un ami au lieu d’aller au cinéma, etc
Vos choix vont même toucher des domaines plus subtils comme choisir
d’être de bonne ou de mauvaise humeur (oui, ce choix vous appartient! Même si souvent vous aurez tendance à mettre cela sur le dos de « l’autre »),
de prendre les événements de manière positive ou négative,
voir le verre à moitié vide ou à moitié plein,
d’agir ou être passif.
Ils se font presqu’automatiquement et rapidement pour la plupart des personnes.
(OK, je le sais, il existe quelques personnes, plus souvent les femmes, qui mettent du temps pour choisir leurs habits, chaussures et accessoires! mais ça n’est pas généralisé)
Je constate qu’actuellement, vous êtes de plus en plus confrontés à des choix.
Auparavant, les destins étaient comme tracés : classe sociale, métier, village, etc …
Si l’histoire nous a rapporté de beaux récits, rares étaient ceux qui « tentaient l’aventure ».
Ils ont existé mais représentaient les exceptions pour confirmer la règle.
Aujourd’hui, une personne peut changer 4 à 5 fois de métier dans sa vie, faire ses études dans un pays autre que son pays d’origine, puis habiter dans une 3ème voire une 4ème région du monde, fonder plusieurs familles (je ne vous explique pas la complexité
des familles recomposées!), changer de ville, de logement sans que cela créé un drame.
Cependant, même si cela devient plus « monnaie courante », lorsqu’il s’agit de décisions plus importantes comme changer de travail, immigrer dans un autre pays, se mettre en couple, fonder une famille, adopter un enfant, acheter un logement, se séparer, etc … ça peut être nettement plus difficile ! Voire très angoissant.
Car vous pouvez avoir l’impression de jouer votre vie!
Le plus souvent, vous allez ressentir les peurs suivantes :
Peur de se tromper,
Peur de faire le mauvais choix,
Peur des conséquences,
Peur du risque
Peur de l’échec,
Peur de regretter,
Peur de se sentir enfermé, même dans un bon choix
Peur de l’imposteur.
Etc…
Comment faire, alors, pour ne pas perdre l’ensemble de nos libertés, et se décider en toute sérénité ?
Comment prendre la meilleure décision ?
Choisir s’apprend, non seulement dans l’enfance, mais aussi tout au long de la vie.
Et, comme l’a écrit Jean Paul Sartre :« Choisir de ne pas choisir, c’est encore faire un choix ». Donc autant choisir activement!
Et pour cela, il existe plusieurs façons d’aborder ce sujet.
Je vous en décris 7, de la plus externe aux plus internes, de la moins efficace à celles qui vous aideront le plus
Les 7 stratégies pour faire les bons choix !
1 – L’approche rationnelle :
C’est celle des colonnes « pour » et « contre ».
Vous pouvez même la raffiner en donnant des notes sur 10 à chaque élément inscrit
et faire le total de chaque colonne.
Cette méthode a l’avantage de vous permettre de clarifier les données, d’analyser les conséquences, mais pas de trancher.
Elle vous fait réfléchir à la situation mais aussi de prévoir le futur et c’est là où le bât blesse. Car ce sont seulement des hypothèses et la réalité est souvent toute autre.
Savez-vous que 90% des scénarios que vous élaborez ne se réaliseront pas ?
2 – Le trop plein d’informations…inutiles
Souvent, vous avez le réflexe de chercher le maximum d’informations pour être sûr
de ne pas vous tromper!
Alors sachez que plus vous allez accumuler d’informations, plus vous aurez du mal à choisir. Une réflexion trop poussée risque de reporter votre choix ad vitam aeternam.
En attendant d’avoir tout analysé, vous risquez de rester dans le non-choix.
Vous allez vous noyer et vous éloigner de l’essentiel…votre désir profond.
Soyez plutôt attentif à ne pas vous laisser entrainer dans cette spirale.
Gardez seulement le plus important et centrez-vous dessus.
3 – Le recul
Lorsque vous hésitez vraiment beaucoup, que vous vous sentez tiraillé, mettez cette décision de côté.
Videz votre esprit en prenant une marche et en vous branchant sur ce qui vous entoure, faites une activité physique et centrez-vous sur vos mouvements, créez, dansez, chantez…pour vider vos esprits et permettre à d’autres idées, ressentis, solutions de venir à vous!
4 – Les messages matinaux
Notre inconscient sait ce qui est bon pour nous. Encore faudrait-il l’écouter ! Pour cela, je vous invite à vous concentrer sur cette période du matin, qui dure
une dizaine de minutes environ, où nous sommes comme « entre deux eaux ». Certains le décrivent comme un état de conscience modifiée.
C’est durant ce moment que des informations peuvent surgir, arriver à notre esprit conscient. Restez dans cet état de relaxation et posez la question qui vous préoccupe.
Pensez après de noter ce qui vous viendra à l’esprit pour ne pas le laisser échapper !
5 – Les émotions et les signes corporels
Les émotions sont des messages.
Plus vous apprendrez à les reconnaître, plus vous aurez des outils performants
qui vous guideront.
Qu’est-ce que vous ressentez, quelles sont les réactions physiques qui se manifestent quand vous choisissez une voie plutôt que l’autre ?
Fiez-vous à ce que vous dit votre corps et comment il vous parle!
Si vous êtes dans un état plein, détendu ou léger ou si au contraire, vous ressentez du vide, de la tension, du tiraillement, vous aurez une bonne indication de quelle direction prendre.
6 – Le ressenti
Si vous n’avez pas le temps de vous retourner, de prendre le temps de prendre le temps,
de vous asseoir pour réfléchir, demandez-vous : « je le sens ou je ne le sens pas? »
Cela peut paraître banal, mais dans les situations d’urgence (par exemple, une personne blessée), vous devez agir vite!
Alors cette question toute simple peut vous aider à décider.
7 – L’intuition
Elle nous guide dans nos décisions grâce à des facteurs internes.
La méthode intuitive est très efficace.
Pour preuve, lors d’une enquête menée à la fin des années 90 par Jagdish Parikh, chercheur de Harvard, il est ressorti que 80% des 13.000 cadres dirigeants interrogés attribuent justement leur succès à leur intuition.
Cette » connaissance soudaine, spontanée, indubitable », une « connaissance directe, immédiate de la vérité, sans recours au raisonnement, à l’expérience » est une mine d’or que vous devez apprendre à reconnaitre, à développer, à utiliser.
Mais le plus important, avant de trouver quoi choisir, est que vous sachiez qui vous êtes et ce que vous voulez.
C’est pourquoi, pour parvenir à choisir, je vous invite :
à vous brancher sur vos besoins profonds, vos fondations, et surtout pas sur vos désirs superficiels, entretenus par les publicités, les modes, l’éducation, le qu’en dira t’on, etc…
à fuir le perfectionnisme : il n’y a pas de bon choix en soi, ni de choix parfait.
Sans oublier d’accepter, avec confiance,
que vos décisions peuvent ne pas être les bonnes. Dédramatisez ! Vous pourrez toujours faire d’autres choix, ajuster, modifier, améliorer.
Et que la plupart d’entre elles ne sont pas vitales. Ce seront des apprentissages
Qu’une grande partie des conséquences de vos décision vous échappe complètement
Qu’il n’est pas nécessaire de prendre son temps. Les meilleures décisions se prennent dans l’instant, sans « réfléchir », mais en suivant son intuition!
Sur ce, je vous souhaite de bien choisir ! J. Arbogast