Aujourd’hui, j’aimerais attirer votre attention sur un phénomène dont on parle peu mais qui revient souvent au cours de mes suivis.
Lorsque je demande à mes clients de me parler de leurs réalisations, la plupart du temps (pour ne pas dire à chaque fois !), j’obtiens des réponses mitigées, peu élaborées, vagues… du style :
- « je n’en ai pas beaucoup »
- « je ne m’en souviens pas »
- « c’est difficile »
- « mon travail ? »
- « mes enfants »
Bref, rien d’évocateur et des réponses très larges.
J’ai l’impression que nous avons été conditionnés pour remarquer ce que nous n’atteignons pas, nos échecs, nos faux-pas, nos erreurs et les ressasser ad nauséum.
Par contre, reconnaitre ses réalisations, ses succès, ses prouesses, ses réussites… c’est très difficile ! C’est presque contre nature !
J’ai remarqué qu’il y avait comme des « freins », des croyances limitantes qui nourrissaient ce phénomène. Par exemple :
- Beaucoup associent le fait de parler de leurs réussites à de la vantardise, de l’orgueil, à une personnalité imbue d’elle-même…
- D’autres au contraire ont peur de se faire remarquer, d’attirer l’attention comme si c’était mal, ils ont peur de rendre l’entourage jaloux (malheureusement, il faut reconnaitre que c’est parfois vrai !).
- Il y a en a qui vivent le syndrome de l’imposteur
- Enfin, certains ne réalisent même pas leur succès ou ont tendance à les minimiser.
Bref, vous l’avez compris, assumer sa réussite n’est pas inné, naturel ou évident pour la plupart d’entre nous.
Bien sur, vous pourrez toujours me citer des exemples de personnes qui correspondent à chacun des freins que je viens de décrire : vantardes, orgueilleuses, imbues d’elle-même.
Mais reconnaissez-le : ça ne représente pas la majorité, je dirais même que ce sont des exceptions.
Donc, nous avons là un beau problème sur les bras ! Pourquoi ?
Parce que cette attitude « répressive » vis-à-vis de nos réalisations n’est pas adéquate et qu’elle peut avoir des conséquences fâcheuses.
Dernièrement, une amie – appelons la : Irène – a évoqué l’incident suivant :
Durant plusieurs mois, elle a travaillé pour aider une personne sur un projet utile à l’association dont toutes les 2 font partie. Elle l’a pris en charge, le créant, le menant à bien, le réalisant dans sa globalité.
Pourtant, durant tout ce temps, Irène n’a pas fait réaliser au groupe son implication, n’a pas transmis sa participation dans ce projet, n’a pas pris sa place et fait découvrir aux autres ses capacités, ses connaissances, son art dans cette réalisation.
Et, récemment, lors d’une réunion, son collègue en a pris les bénéfices, se mettant en avant comme l’auteur de cette réalisation.
Bien sur, vous imaginez le désappointement, la colère et la tristesse d’Irène…
Et Irène n’est pas une exception, loin de là.
Car ce que nous accomplissons chaque jour, pour la majorité, est vécu, pensé, qualifié de « normal »… même si peu de personnes savent le faire !
Ou que cela demande des capacités spécifiques.
Ou encore des connaissances.
Ou une expérience pointue…
Trop souvent, nous oublions de reconnaitre, pour nous-même et aussi pour les autres, nos spécificités, nos réalisations, nos créations.
Certains diront que nous ne savons pas nous « vendre ».
Sans aller dans l’excès et fanfaronner haut et fort, ne pourrions-nous pas prendre conscience de ce que nous accomplissons chaque jour, nous en imprégner et en être fier ?
C’est un très bon engrais pour avancer dans la vie, se sortir des moments difficiles car alors, nous pouvons retrouver facilement ce que nous avons accompli et ainsi nourrir la motivation dont nous avons besoin pour continuer.
Aussi, je vous invite à observer et à retenir vos réalisations, des plus petites au plus spectaculaires. Chacune à sa raison d’être !
Et je vous demande de m’écrire pour me partager des réalisations que vous avez menées à bien ! Sur ce, je vous dis à bientôt !
Jacqueline Arbogast
Auteure, coach, conférencière, formatrice, infopreneure, ma mission est d’inspirer le plus de personnes à rebondir et bien vivre leur vie !