Réaliser ses rêves
Je ne sais pas pour vous, mais j’ai très souvent entendu, face à une réussite – et ce, quelque soit le domaine – cette réflexion : « Mon rêve s’est réalisé ! »
Qu’il s’agisse d’exemples dans le monde :
- du sport (et les jeux olympiques et para–olympiques en sont de bons exemples),
- du voyage
- du show-business : acteurs, danseurs, humoristes
- du mannequinat
- des affaires
- des sciences, etc…
Alors quand, dernièrement, j’ai lu cette phrase : « Les rêves, ça ne se réalisent pas », cela m’a interpellée. Sur l’instant, je n’ai pas compris.
J’ai même eu un réflexe de me dire : « Bien sur que si ! J’en suis la preuve vivante ! »
Mais il y avait un certain malaise en moi.
Pourquoi, cette affirmation me dérangeait ? Pourquoi revenait-elle sans cesse dans mes pensées ? Finalement, j’ai décidé de m’y arrêter, de la retourner dans ma tête et de la comprendre en profondeur. Et je l’ai trouvé finalement très pertinente…
Voir aussi : L’art de minimiser nos réalisations !
Et oui ! Même si ça peut paraître un peu paradoxal.
Je m’explique. Pour cela, je vais prendre un exemple dans ma vie.
Mon rêve: vivre au Canada
Il y a quelques années, alors que j’étais en formation pour devenir psychothérapeute et thérapeute conjugale et familiale, on nous a fait faire un exercice qui consister à faire le point dans nos vies en écrivant ce qui avait constituait notre passé, ce qui occupait notre présent, ce que nous envisagions pour le futur et quels étaient nos rêves.
À l’époque, j’avais noté dans la case Rêve : « Vivre au Canada ».
C’était effectivement comme un rêve, une sorte de bulle qui flottait en arrière de ma tête, comme un petit nuage léger.
Je n’y pensais pas souvent. En fait, je n’y pensais jamais sauf si on me posait la question !
Mais je l’avais quand même écrit.
Et puis les semaines, les mois sont passés. Je travaillais fort pour réussir à décrocher mon diplôme de psychothérapeute et de TCF.
J’étais en train d’achever ma formation.
À cette même période de ma vie, j’avais décidé de déménager et quitter le Nord de la France pour m’installer plus au Sud et bénéficier ainsi d’une météo plus agréable.
Un jour, « par hasard », (en fait, je ne crois pas au hasard), je suis tombée sur une revue qui m’a accrochée. Vous qui me connaissez et qui savez ce qui m’anime, vous allez tout de suite comprendre pourquoi …
La revue s’appelait : « Rebondir » ! Avouez qu’il y avait de quoi m’attirer l’œil.
De plus, le thème du mois était, je vous le donne en mille ! : « Comment émigrer au Canada ».
Trop beau pour être vrai ! Les planètes étaient alignées ! Je me suis dit que c’était un signe.
Aussitôt, je me suis précipitée pour acheter ce magazine et le « dévorer » dans le métro ! Tous les renseignements concernant les démarches à entreprendre, les organismes à contacter, les besoins professionnels pour le Québec, le budget et les frais à prendre en compte et surtout les dates et lieux de rencontres d’informations étaient rassemblés là.
J’ai donc commencé le mouvement en m’inscrivant à une soirée d’informations et j’ai débuté le long processus de recherche, compilation de documents, attestations en tout genre, certificats et autres pièces officielles qui m’a permis d’envoyer mon dossier de candidature complété environ 9 mois plus tard.
Durant cette phase, je me suis rendue plusieurs fois à Paris dont une fois au consulat pour un entretien et aussi à plusieurs occasions pour passer, ainsi que tous les membres de ma famille, une visite médicale, des radios et divers examens. J’ai déboursé de l’argent pour les frais de dossiers.
Beaucoup de stress, de fatigue et de peurs devant l’inconnu (je n’étais jamais venue au Canada, encore moins au Québec et pas du tout à Montréal) m’ont habitée dans les mois qui ont précédé notre arrivée.
Le doute m’a envahi plusieurs fois : ai-je fait le bon choix ? Est-ce que nous allons nous plaire ? Trouver du travail ? Est-ce que la France ne va pas trop nous manquer ?
Finalement, en juillet 1998, j’ai reçu la réponse positive du Canada et je débarquais avec « armes et bagages » (en fait, conjoint, enfants et déménagement) le 26 octobre de la même année après avoir démissionné de mon emploi, vendu beaucoup de biens, préparé le déménagement et fait les adieux à tous ceux que j’aimais.
Quand je repense à cette période et à son origine, j’avais tendance à dire qu’un de mes rêves, c’était réalisé. En fait, ce n’est pas vrai !
Pourquoi les rêves ne se réalisent pas
Un rêve, ça ne se réalise pas ! C’est NOUS qui le réalisons !
- C’est nous qui le faisons grandir, émerger, éclore.
- C’est nous qui prenons le temps, mettons de l’énergie, du courage, de la persévérance pour le réaliser.
- C’est nous qui faisons le choix de nous focaliser sur ce qui est devenu un objectif.
- C’est nous qui vivons des choix, des renoncements, voire des deuils pour concrétiser nos rêves.
Un rêve tout seul ne se réalisera jamais.
Il restera un rêve tant et aussi longtemps que vous le rêverez !
Le rôle des rêves
Et c’est bien ainsi, pour certains rêves qui nous habitent. Ils jouent leur rôle… nous faire rêver ! Nous en avons besoin. Cela nourrit notre imaginaire, notre créativité.
Walt Disney disait que sur 10 000 idées qu’il avait, il n’y en avait qu’une de bonne. Mais c’est aussi grâce au 9 999 autres que la meilleure naissait.
Donc, gardez certains de vos rêves à l’état de rêve ! Mais sachez également vous donner la permission d’en réaliser aussi d’autres. Car c’est vous et vous seul, qui leur donnerez vie, les ferez naître lorsque vous le déciderez et ferez ce qu’il faut pour les concrétiser.
Alors, pensez à tous ces rêves que vous avez accomplis et à tous ceux qui vous restent à réaliser ! Vous en êtes l’auteur ! Et décidez de ce que vous voulez en faire …
Les laisser à l’état de rêve ou en faire un but, un challenge, un objectif ???
Qu’est-ce qui vous anime, vous fait vibrer, « rêver »…
Pour quoi ou pour qui vous sentez vous capable de vous « battre » ?
Quand vous serez âgé(e)s et que vous vous retournerez sur votre vie, que désirez-vous laisser comme trace derrière vous ?
Et quels regrets vous risquez de vivre de ne pas avoir eu le courage, l’audace, l’envie de concrétisez une idée, un rêve ?
Pensez-y…
Sur ce, bonne rêverie ! 😉
Merci Jacqueline. Super article, j’adore et j’adhère ?
Merci pour le feed-back !
Article inspirant. Merci.
J’ai réalisé la plupart de mes rêves dans ma vie. Les gens me qualifie de courageuse et d’audacieuse. Je suis aussi du genre à m’informer. Ensuite, avec ces infos, et mon audace, je panifie le projet (l’ex rêve).
Voici ma question. J’ai un ami qui a des rêves tout à fait réalistes. Mais il dit ne pas avoir le courage qu’il faut pour les réaliser. Ses amis, sa famille et moi savons très bien qu’il a ce qu’il faut. Malgré nos encouragements, malgré qu’on fasse des plans ensemble, malgré qu’il aille chercher l’info, il n’avance pas vers ses rêves. Il a toujours la même réponse « Je n’ai pas le courage qu’il faut. Rien qu’à y penser, je n’ai plus d’énergie. J’ai peur, mais je ne sais pas de quoi j’ai peur. Pourtant je sais que mes rêves sont à portée de main. »
Comment puis-je l’accompagner dans la réalisation de ses rêves et le contrôle de ses peurs?
Merci,
Manon