En ce mois de novembre, de la Toussaint, du « un an après le Bataclan », j’ai eu envie de partager avec vous une réflexion sur le deuil mais également des pistes pour y survivre, mieux comprendre et trouver l’aide nécessaire au besoin.

Nous autres êtres humains, nous sommes vivants. Et donc, mortels.
Nous n’y pouvons rien, c’est comme ça.
« Aussi cruelle qu’elle puisse être, la mort est une réalité objective incontournable qui se moque bien de nos sentiments de justice et d’injustice et qui peut atteindre tout être vivant quel que soit son âge.
Mais il est dans l’ordre habituel des choses qu’elle touche les personnes âgées. » (Michel Hanus)

Pour la personne qui part, ses soucis, ses angoisses, ses peines, ses souffrances sont finies. Elle n’aura plus de sujets d’inquiétudes, de tristesse, de frustration. Elle ne ressentira plus de douleurs physiques et/ ou psychiques.

Par contre, pour la personne qui reste, c’est autre chose.
Car l’être humain est un être social. Qui vit et ressent des émotions.

Et perdre un être cher, c’est se trouver confronter au manque, au vide, à la tristesse.
Une perte de quelqu’un que l’on aime est toujours difficile, même lorsque ça peut être un soulagement suite à certaines maladies, au grand âge, à la détérioration mentale ou physiologique.

Voir aussi : De bons conseils de retraités

Et lorsqu’il s’agit d’un enfant, ça devient complètement insupportable, inacceptable, indicible. Et profondément injuste!

Il n’y a pas de mot pour traduire cet état. Nous devenons « orphelin » lorsque nous n’avons plus nos parents, « veuf » ou « veuve » lorsque notre conjoint(e) n’est plus là. Il n’y a pas de mot pour dire ce que nous devenons lorsque nous perdons un enfant.

Les parents se retrouvent complètement désemparés. Tous leurs rêves, leurs espoirs, leurs attentes disparaissent subitement quelques semaines, mois ou années après la naissance de leur enfant.

Ils ont l’impression qu’ils ne s’en remettront jamais. C’est une blessure au plus profond de soi. C’est comme une amputation. Les parents endeuillés parlent de « vie arrêtée ». Ils se demandent pourquoi eux ? Pourquoi lui ? Le sentiment d’injustice ressenti amène une grande colère. Mais aussi de la culpabilité de ne pas avoir su protéger leur enfant. Il y aussi la peur de l’oublier.

Et en même temps, il y a la vie qui continue, éventuellement les frères et sœurs qui sont là, bien vivants.

Chacun va vivre son deuil de manière unique, personnelle, spécifique.
Par contre, il existe effectivement des phases que l’on retrouvent dans tout processus de deuil. Ainsi que des attitudes aidantes.

  • 1ère phase : le déni

Cette étape nous protège face à ce choc trop grand émotionnellement. Elle « engourdit » nos émotions pour nous aider à survivre dans un 1er temps

  • 2ème phase : la colère

Celle-ci apparaît lorsque la prise de conscience se fait. Il y a ce sentiment d’injustice qui créée la colère dont je parlais plus haut. Et parallèlement, la culpabilité qui peut naître et avec, les questions sans réponse…

  • 3ème phase : le chantage

Durant cette période, la personne se demande si…
Si j’avais fait ceci ou cela, si j’avais su, si je m’étais mieux occupé de …
Tout ce que la personne peut imaginer et se dire.

  • 4ème phase : la dépression

La tristesse intervient à ce moment là. Cela peut surgir plusieurs mois après la perte. Et c’est assez décourageant car la personne a l’impression qu’elle ne finira jamais son deuil.
Mais au contraire, c’est la preuve que le cheminement se fait.

  • 5ème phase : l’acceptation

C’est la dernière étape. La personne accepte la réalité et peut se souvenir et parler des bons comme des moins bons souvenirs. La personne redevient fonctionnelle, réorganise sa vie, peut envisager l’avenir et avoir de nouveaux projets.

Ces étapes peuvent être franchies à un rythme variable et varié. Certaines pourront sembler être « sautées ».
Cependant, au delà de cette théorie, il y a la réalité du quotidien.
Souvent, les étapes vont se chevaucher. La personne pourra faire des retours en arrière.

Ce qui est essentiel, c’est de s’aider de différentes façons.

  • 1ère piste : parler de son ressenti, de ses pensées, de ses émotions

Il est important d’en parler, de l’exprimer plus et plus, encore et encore (dessin, poème, symbole) car « ce qui ne s’exprime pas, s’imprime » (Jacques Salomé). Et donc de trouver dans son entourage des personnes susceptibles de nous écouter.

  • 2ème piste : trouver du soutien

Comme cela peut-être difficile pour nos proches qui n’osent pas, ne savent pas quoi répondre, comment aider, il est vital de chercher des groupes de soutien ou rencontrer un(e) thérapeute.

  • 3ème piste : se créer un espace unique

Nous avons tous ce que j’appelle notre « musée d’histoire personnel ». C’est le lieu de nos souvenirs où nous emmagasinons les faits « marquants » de notre existence. Il s’agit d’y ajouter une pièce, un endroit spécial consacré à la personne qui vient de nous quitter. Comme dans un musée !

  • 4ème piste : s’investir dans une cause, une action, etc …

Nombreuses sont les personnes qui, ayant vécu un deuil très douloureux, se lancent dans des projets d’aide, de soutien. Elles s’investissent dans des associations (ou en créent!), se lancent à corps perdu dans leur travail, se donne une mission de vie.

Toutes ces pistes vont permettre de favoriser « un retour à la vie ». Elles peuvent être utilisées de manière unique ou multiple selon les besoins.
Elles favoriseront la « délivrance » et vous aideront à rebondir.

Au delà de cette réflexion, je voudrais également vous rappeler un fait essentiel.
Nous avons donc un potentiel de 86400 secondes par jour à utiliser le mieux possible. Car du jour au lendemain, cette manne peut s’arrêter définitivement.

Et souvent, ce que regrettent les personnes, ce n’est pas ce qu’elles ont fait dans leur vie, mais ce qu’elles n’ont pas fait.

Aussi je vous invite à être le plus possible dans le Carpe diem.
Sur ce, je vous souhaite de vivre intensément chaque instant de votre vie.

J. Arbogast
contact@jarbogast.com
Auteure, coach, conférencière, formatrice, infopreneure,
ma mission est d’inspirer le plus de personnes à rebondir plus facilement et bien vivre leur vie!

Jacqueline ARBOGAST

contact@jarbogast.com
Auteure, coach, conférencière, formatrice, thérapeute

Ma mission est d’inspirer le plus de personnes à rebondir et bien vivre leur vie !

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Merci d'avance pour eux.

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