Comment développer et maintenir sa résilience dans la durée ?

Il y a un an (déjà !), j’ai écrit un article intitulé : « Le nouveau Spa » 

J’avais alors évoqué la résilience et un des éléments essentiels pour contrer le stress : l’amour ! 

Mais je n’avais pas détaillé les différentes manières de l’acquérir et de la développer. 

Aujourd’hui, avec la pandémie qui dure, nous fait vivre des hauts et des bas, use notre patience, nous confronte à l’incertitude, aux changements soudains et déstabilisants, j’aimerais vous partager plusieurs conseils afin de développer et conserver, dans la durée, cette capacité à rebondir dans la vie.  

Car ce qui pose souvent problème, c’est le maintien, sur le long terme, d’une résolution, d’un projet, d’une nouvelle habitude. 

Il en va de même avec cet atout si extraordinaire qu’est la résilience ! 

 LA bonne nouvelle ? Ce n’est pas quelque chose que l’on aurait …ou pas ! dans nos gènes. 

Mais bien une ressource que nous pouvons acquérir, augmenter, enrichir ! 

Et donc, chacun de nous peut, indépendamment de son milieu, ses ressources, développer cette capacité. 

Mais avant de vous transmettre mes outils, juste un petit rappel… 

Qu’est-ce que la résilience ? 

résistance à la pression de l'eau sur la coque d'un sous-marin

La résilience, au départ, est un concept qui vient de la science physique.  

Par exemple, cela peut définir la capacité de résistance à la pression de l’eau sur la coque d’un sous-marin qui, évidemment, s’accentue à mesure que celui-ci va dans les profondeurs de l’océan. 

Ou bien, la capacité qu’auront les cellules à résister aux chocs et à reprendre leur état initial. 

Ce que j’aime dans ces 2 illustrations, c’est qu’elles donnent un aperçu des différents niveaux du mécanisme de résilience  

  • Dans la durée avec la pression de l’eau 
  • Dans ces effets avec leur retour à l’état initial 

Aujourd’hui, on utilise ce concept en psychologie pour définir cette capacité de rebondir et à se reconstruire positivement lors d’événements traumatisants. C’est la quantité de stress qu’une personne peut encaisser. 

Une personne résiliente arrivera à se relever d’un traumatisme là où d’autres seront démunis, désemparés, voire anéantis. Elle saura mieux résister ou absorber les chocs.  

Elle fera face aux évènements, gardant un certain optimisme, réagissant de manière constructive. 

Et, souvent, elle en tirera des enseignements, changera sa façon d’être et de faire, réagira autrement à la vie. 

Pourquoi développer sa résilience ?  

éviter le stress et l'anxiété grâce à la résilience

Je ne connais pas de vie sans aléas, moments difficiles, traumatismes. 

Tout le monde (et tant mieux !) ne connaîtra pas de tsunami ou de guerre (même si actuellement il y a environ 45 conflits en cours, ce qui est toujours 45 de trop !). 

Mais des maladies, pertes d’emploi, séparations, deuils, accidents, feu, inondations, burn-out, dépression, anxiété généralisé, etc… Tous ces évènements et /ou vécus peuvent, un jour ou l’autre, faire partie de notre vie. 

Savoir et pouvoir mieux les affronter et rebondir, va être un atout très positif. 

Développer les ressources nécessaires pour être « paré » et ainsi mieux encaissé les chocs, mieux remonter la pente, sera utile, un peu comme un parachute accroché à notre dos. 

Évidemment, tout le monde n’atteindra pas le même niveau de résilience. Des freins, des circonstances, des vécus peuvent être des entraves. Mais rien n’est définitif, heureusement ! 

Les obstacles à la résilience 

Les obstacles à la résilience

Des facteurs liés aux expériences de vie comme : 

  • La personnalité : un enfant persévérant, heureux et/ou confiant aura plus de facilité à l’acquérir qu’un enfant anxieux, triste, peureux… 
  • Le climat familial : une famille dysfonctionnelle, des parents absents ou maltraitants, un manque d’amour… sont autant d’obstacles 
  • La qualité du milieu social qui aura une influence positive ou négative et sera stimulant, encourageant, soutenant ou au contraire, décourageant.  

Tous ses éléments feront en sorte que la personne pourra plus facilement ou non développer ces mécanismes d’autodéfense utiles pour résister. 

Mais il y a aussi les réactions que chacun de nos pouvons mettre en place face à un traumatisme ou une situation anxiogène :  

  • Le déni : nous le voyons fréquemment lors de deuil ou de situations trop fortes à vivre. L’individu agira, vivra, se comportera comme si rien ne s’était passé, comme si tout allait bien. Cette réaction est en fait une forme de protection psychique pour donner le temps à la personne « d’encaisser » mentalement ce à quoi elle est confrontée. 
  • L’intellectualisation : la personne parlera « sur » ce qui s’est passé, analysera, décortiquera les choses. Elle expliquera pourquoi adopter telle attitude ou comportement, comment agir, quoi ressentir, « normalisant » et banalisant ce qui s’est passé. Là encore, c’est un phénomène de protection psychique 
  • L’hyperactivité : se jeter à corps perdu dans des activités (professionnelles, sportives, bénévoles, etc …), s’impliquer dans des tas de projets, afin de ne pas se laisser de temps pour penser et éviter ainsi de … penser … Reléguer au fin fond de la mémoire ce qu’on vient de vivre et le recouvrir de couches, encore un mécanisme de défense classique ! 

Mais ces 3 positions n’aident pas à développer la résilience…bien au contraire ! 

Les étapes de la résilience  

Pour acquérir de la résilience, la première chose à faire est de faire face, pas d’appliquer la politique de l’autruche, ni de se complaire dans un rôle de victime ! 

Pour cela, vous l’avez compris, il est nécessaire de sortir du déni, de l’hyperactivité, ou de l’intellectualisation. Cela peut prendre quelques jours, quelques semaines, évidemment. 

Bien sûr, il y aura une étape où nos émotions seront là, présentes, sous différentes formes. Il ne s’agit pas de les nier mais bien de les accueillir…sans se noyer dedans ! Les reconnaître afin de les comprendre, les vivre sainement et apprendre à les gérer.  

Mais, à un moment ou un autre, il est bon de décider de réagir pour sortir de ce rôle de victime et prendre sa vie en main. 

Après, différentes attitudes, comportements et même habitudes seront à mettre en place. 

Pour les trouver, je me suis posé la question : 

Quelles sont les tactiques, les techniques des personnes résilientes ? 

J’en ai rassemblé « 13 à la douzaine » que je vous livre …À vous de les appliquer ! 

13 outils et stratégies pour développer et maintenir sa résilience dans la durée

Il existe beaucoup de possibilités d’accroître sa résilience.  

Amusez-vous à les tester, les appliquer à tour de rôle ou selon vos besoins. 

J’en donne plusieurs afin que vous ayez le choix, donc pas de stressssss (!) 😉 

1. Limiter nos temps d’écoute ou de lecture des médias concernant la pandémie. 

limiter son temps d'écoute des médias

La majorité de mes clients qui vivaient de l’anxiété reconnaissaient avoir « trop » écouter la radio, la télévision, d’avoir « trop » cherché sur les réseaux sociaux et sur le net, des informations sur la pandémie.  

Les personnes résilientes écouteront les nouvelles au compte-goutte et ne se laisseront pas contaminer par tout ce qui circule partout. 

2. Vivre le moment présent 

vivre le le moment présent pour être plus résilient

Trop souvent, ce qui est mis de l’avant, ce sont les catastrophes, le négatif, le « beurk ».  Arrêtez de vous focaliser dessus. La résilience, c’est apprécier ce qui nous entoure, ce à quoi nous avons accès et s’en réjouir.  

Comment croyez-vous que les enfants dans les bidonvilles de Calcutta ou de Rio de Janeiro arrivent quand même à être heureux ? 

Apprenez à remarquer les détails, les « petites bulles » comme je les appelle qui remplissent nos vies, la plupart du temps sans qu’on s’en aperçoive.  

C’est un principe naturel chez les résilients ! 

3. Développer son humour  

humour et résilience

Dernièrement, une connaissance a eu un accident de voiture, heureusement sans trop de dommages pour elle.

Dans tous les commentaires qui ont suivi les photos montrant voiture définitivement hors d’usage, il y en a un qui a dit : « Faudra quand même régler les phares ! ». Évidemment, tout le monde a ri et cela a permis de prendre du recul.  

La force de l’humour, c’est comme une bouffée d’oxygène lorsque l’air nous manque. Cela permet une détente bénéfique, même si elle ne dure que quelques instants. Et cela aide à relativiser. 

4. Lâcher-prise  

lâcher prise et résilience

Personne ne s’attendait à ce qui s’est produit dans nos vies depuis 2 ans.

Et nous n’avons pas ou peu de contrôle dessus. Alors pourquoi se torturer l’esprit, ruminer, se frustrer ?  

Repensez à la prière de la sérénité ! Retrouvez là dans mon article : « Parlez-vous aux murs ? » 

5. Prendre soin de soi  

Devenir résilient

Manger sainement, dormir suffisamment, limiter le café et l’alcool, tous ces principes sont bien connus maintenant et ne sont plus à démontrer.  

Mais une petite piqûre de rappel est parfois nécessaire, n’est-ce pas ? 

6. Conserver des activités 

Sport et résilience

Faire des activités physiques ou simplement sortir, se promener, profiter de son environnement, chaque jour est toujours très recommandé.  

Selon la Mayo Clinic, la marche régulière améliore l’humeur et atténue la nervosité et constitue donc une saine stratégie d’adaptation. 

Alors, pourquoi s’en priver ? 

7. Faire du bénévolat 

Toutes les études le démontrent que les personnes qui font du bénévolat sont plus heureuses, ont une meilleure santé physique et mentale.  Cela stimule la meilleure part de nous même !  

Et les personnes qui ont vécu des catastrophes, lorsqu’elles se mobilisaient pour aider, rebondissaient mieux parce que ça les maintenait dans la réalité et dans l’activité constructive. 

Cherchez le domaine de bénévolat qui vous conviendra, ce n’est pas le choix qui manque : aider une association, dans un hôpital, auprès de personnes âgées, handicapées, dans le besoin, divertir des enfants malades, s’occuper d’animaux, etc… 

8. Méditer, relaxer  

La méditation pleine conscience

Se donner du temps à soi, tranquillement, loin de toutes sollicitations pour faire le point, réfléchir à des solutions et apaiser notre mental…un bien-être assuré !

La méditation pleine conscience, le yoga, le tai chi …autant de ressources à exploiter. 

9. Maintenir des relations  

L’être humain est un être social. Empêchez une personne d’avoir des contacts avec d’autres et elle deviendra folle au bout de quelques temps. 

Il existe tellement de solutions maintenant pour maintenir des liens même lorsque nous ne pouvons pas nous rencontrer « en vrai » : texto, téléphone, rencontre en visio, courriels…et même lettres ! Cet ancien moyen de communication qui avait un certain charme… 

N’hésitez pas ! Ce que vous cultiverez vous reviendra !  

 10. Combattre l’anxiété  

Nous sommes auteurs de nos pensées.  

Et se torturer l’esprit en envisageant le pire, en se créant des scénarios catastrophes, en ayant une analyse forcément négative, déformée de la réalité et exagérée dans une sens ou l’autre, rien de tel pour générer et ancrer de l’anxiété.  

Elle va avoir un impact sur notre corps et notre esprit.  

Ses symptômes sont « énergétivores » et cela peut nous nuire durablement.  

Alors si vous avez un combat à mener, c’est d’en prendre conscience et de tout mettre en œuvre pour terrasser ce démon que vous avez créé. 

Changez vos pensées et remplissez-vous d’images porteuses, positives, agréables.  

11. Se remettre en question 

Les personnes qui mettent tous leurs malheurs sur le tsunami, la pandémie, le mauvais patron, leur voisin forcément désagréable, la malchance, le hasard, la vitesse du vent entre les barreaux de chaise…se sentiront plus victimes, à la merci du monde extérieur et du mauvais sort. 

Une personne résiliente acceptera les faits mais sera convaincue qu’elle a le choix de ses actions, de sa manière de vivre, d’interpréter, de réagir aux circonstances.  

12. Transformer son expérience

Lorsque j’ai organisé la journée de conférence au Palais Royal à Laval le 21 janvier 2018 sur le thème de la résilience, j’ai fait venir plusieurs conférenciers connus : Johanne Lafontaine, Mélanie Joly, Alexandra Villarroel Abrego, Daniel Blouin. 

Mais aussi une personne comme vous et moi : Sylvie Boyer, une maman dont 2 de ses enfants ont été fauchés par une voiture, à 10 ans d’intervalle et qui ont subi de graves traumatismes crâniens, leur laissant des séquelles à vie. 

Cette femme extraordinaire a démontré une résilience hors du commun en se battant pour créer un centre spécialisé : « Vents d’Espoir », (ce qui n’existait pas à l’époque des faits) pour accueillir des jeunes adultes souffrants des mêmes handicaps que sa fille et son fils. 

Elle est en passe de voir son projet aboutir. 

Faire en sorte que votre expérience négative – à priori – devienne positive, constructive, enrichissante. 

Quelle soit comme un tremplin pour aller plus haut, plus loin. 

Je vous invite à aller sur le net et a cherché 2 noms ; 

  • Nick Vujicic : un homme né sans bras, ni jambe qui s’est marié et a 2 enfants et donne des conférences, joue au foot, nage, voyage… 
  • Bethany Meilani Hamilton-Dirks, une jeune femme surfeuse qui a eu un bras arraché par un requin et a quand même poursuivi son rêve, devenant un des meilleures surfeuses au monde.  

13. Savoir demander de l’aide

Lorsque l’on vit des traumatismes, des évènements douloureux, des expériences difficiles, souvent, nous avons tendance à nous replier sur nous-mêmes. C’est un réflexe de survie. 

Mais il ne faut surtout pas se fermer à l’aide que  

  • notre entourage pourrait nous offrir, ne pas le repousser ou l’ignorer 
  • nous pourrions demander  

Il existe beaucoup de ressources disponibles, amicales, sociales, spécifiques, professionnelles.  

J’ai créé, en autre, un programme en ligne qui s’appelle : « Rebondir ». Profitez de la promo et gâtez vous ! Ça pourra vous servir toute votre vie. 

rebondir dans la vie
Programme REBONDIR

Pensez aussi à consulter. Cela vous permettra de nettoyer, de vous débarrasser de tous ces « abcès » mentaux ! et de recharger vos batteries. 

Mode d’emploi 

Parmi tous ces points que je viens d’évoquer, j’imagine que vous possédez et pratiquez (!) déjà un certain nombre d’outil. Tant mieux ! 

Cela vous facilitera la vie ! 

Par ailleurs, le point positif, c’est que toutes ces approches peuvent se combiner. Vous pouvez « tricoter » avec, pour vous créer votre propre canevas. 

Ce qui est important, c’est de vous donner du temps afin que vous puissiez ressentir les effets de ces changements

Et utiliser les outils sans restriction ! Il n’y a pas d’accoutumance ! 

Au contraire, plus vous vous en servirez, plus vous en ressentirez les bienfaits et mieux vous pourrez encaisser les difficultés, le stress, les catastrophes dans la durée. 

Vous ferez alors partie de ce club des personnes résilientes ! 

Conclusion 

La résilience est un atout qui peut s’acquérir et se développer. Il existe de nombreux outils qui peuvent vous y aider. (Pensez à mon programme !) 

Mais le meilleur entre tous outils, c’est VOUS

Lorsque vous décidez de prendre votre vie en main, de rebondir, de traverser les obstacles pour aller vers un avenir meilleur !

Devenir une personne résiliente

 

Jacqueline ARBOGAST

contact@jarbogast.com
Auteure, coach, conférencière, formatrice, thérapeute

Ma mission est d’inspirer le plus de personnes à rebondir et bien vivre leur vie !

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Merci d'avance pour eux.

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